Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/51

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poussés dans la même direction — vers l’Ouest. Tous, depuis Christophe Colomb, cherchaient un passage vers les Indes et la Chine, et tous venaient se heurter aux côtes de l’Amérique, jetée comme une immense barrière d’un pôle à l’autre.

Mais alors il fallait franchir ce vaste continent, dont on ignorait l’étendue, et l’on espérait y parvenir en remontant les fleuves qui venaient se jeter dans l’Atlantique.

La Salle croyait si bien trouver le passage tant cherché en remontant le fleuve Saint-Laurent, que le nom de Lachine a été donné à son point de départ ; et pendant que les Français s’avançaient dans cette direction à travers les terres, les Anglais tentaient de couvrir une issue par le Nord ; et les Hudson, les Davis, les Baffin, les James, les Frobisher faisaient d’importantes découvertes dans l’Océan Glacial.

Mais le Far-West avait des dimensions bien plus étendues qu’on ne le soupçonnait, et l’on avait beau élargir le champ des découvertes, l’on n’arrivait pas à la Chine, ni même à l’Océan Pacifique.

Dans l’Amérique du Nord, la France a précédé l’Angleterre presque partout dans la prise de possession de ces immenses contrées qui s’étendent de la Baie d’Hudson au golfe du Mexique.

C’est par des Français que le Mississipi fut découvert et exploré ; et quand le prince Rupert se fit concéder