Page:Routhier - De Québec à Victoria, 1893.djvu/78

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que le missionnaire devait être le P. Lacombe, qu’il n’avait jamais vu. Il sortit du wagon, et marcha vers lui.

— « Vous êtes, sans doute, le P. Lacombe, dit-il au prêtre ?

— Oui, Monsieur.

— Eh ! bien, moi, je m’appelle Van Horne, et je suis charmé de faire votre connaissance.

Après avoir échangé quelques paroles, il remonta dans son char qui s’ébranlait. Mais la vision qu’il avait eue ne le quitta pas, et il a voulu en perpétuer le souvenir sur la toile.

— Le R. P. Lacombe est devenu depuis l’heureux donataire de ce tableau, qui est une œuvre d’art.

La station qui vient après le Portage-du-Rat et Keewatin se nomme Déception ; et le guide nous l’indique comme une station-restaurant, refreshment station ! Ce n’est pas encourageant ; en général, les déceptions n’ont pas l’effet de restaurer. Aussi la sonnette nous a-t-elle appelés en vain ; personne n’a voulu déjeuner à la table de Déception.

Un autre nom plus alléchant est Beauséjour ; mais nous n’avons pu savoir comment la station qui porte ce nom l’avait mérité. Car le Beau en est absent, et personne n’y séjourne.

Enfin, voici Selkirk qui nous rappelle l’ancien établissement du noble Lord dont nous avons esquissé l’his-