Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/276

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Le 17 septembre 1757, M. de Bougainville écrit à son frère :

« Duffrayé est reconnu pour neveu, logé chez son oncle et placé dans son bureau. La chose s’est faite de la meilleure grâce du monde, et je suis à cet égard fort content de de Vienne. Je pense avoir obtenu de Mr l’intendant qu’il demanderait pour lui à la fin de cette année un brevet d’écrivain principal et qu’il en écrirait à notre maman. Comme ce ne sera que par les derniers bâtiments qu’il le demandera, je vous en préviens afin que vous prépariez les voies. Ce serait un grand coup et décisif pour la fortune de de Vienne qui, en vérité, mérite de la faire et est un bon serviteur à donner au roi. »

Le 9 novembre 1757, M. de Bougainville écrit à sa protectrice, Mme Hérault de Séchelles :

« C’est encore moi, ma chère maman, et pour vous demander encore quelque chose ; mais pourquoi aimez-vous à rendre service ? Je suis ici logé chez un parent dont, à coup sûr, mon frère vous aura parlé. Son moindre mérite est d’avoir de votre enfant des soins qui passent l’imagination. Il sert ici le Roi depuis 20 ans et tout le monde attestera qu’il le sert bien et avec une probité d’autant plus louable dans ce pays qu’il résiste à l’occasion et à l’exemple. Mr Bigot m’avait d’abord promis de demander pour lui cette année un brevet d’écrivain principal. La place qu’il occupe est augmentée de deux tiers de travail par notre arrivée et diminuée des deux tiers du revenu par l’établissement du mu-