Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/281

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M. Taschereau avait été conseiller au Conseil Souverain. Le ministre jugea que son successeur devait également y avoir un siège et M. Imbert fut nommé à cette charge par le roi le 15 mai 1754.

C’est en cette même année 1754 que M. Imbert passa en France pour obtenir des instructions et des éclaircissements sur la manière d’exercer ses fonctions de trésorier, la tenue de ses livres, etc., etc.

Bigot, Péan et Lemercier étaient alors en France et M. Imbert revint au pays avec ce trio d’amis au printemps de 1756. Jusque-là personne ne s’était plaint de lui. Tout le monde semblait satisfait de la manière dont il exerçait ses fonctions. C’est à partir de son retour au pays, que les rumeurs commencèrent à circuler sur son compte. Le voyage de retour en Canada avec Bigot, Péan et Le Mercier aurait-il fait entrer le trésorier Imbert dans l’organisation détestable de l’intendant ? On peut le supposer.

Le sieur de C. qu’il faut presque toujours citer lorsqu’il s’agit des dernières années de la domination française, dit au sujet de Imbert :

« Lorsqu’il fut élevé à cette place (trésorier de la marine) et à celle de conseiller au Conseil Supérieur, il devint superbe, brusque et arrogant, il était intime ami de Cadet, et de Deschenaux et ayant plus d’esprit qu’eux, il fit une fortune immense sans se commettre, mais aussi il fut modèle