Page:Roy - Bigot et sa bande et l'affaire du Canada, 1950.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bre 1763 ne le trouva pas en faute puisqu’il déclarait : « Sur les plaintes et accusations intentées contre le dit Jean-Pierre La Barthe, mettons les parties hors de cour. »

Tout de même, malgré l’indulgence du Châtelet de Paris pour l’accusé La Barthe, les notes au jour le jour du procureur du Roi Moreau indiquent qu’il avait quelque peu trempé dans les malversations de Bigot et de ses complices. Moreau semble lui reprocher d’avoir accepté, en sa qualité de garde-magasin à Montréal, des marchandises qu’il savait avoir été achetées à Québec par Varin, puis transportées à Montréal et vendues au Roi sous le nom de Lemoine, associé du dit Varin.

On ne trouve pas grand’chose sur M. La Barthe dans les anciennes paperasses de la Bastille. Elles contiennent tout de même une bonne note en sa faveur. En effet, M. de Sartine écrivait au major de la prison, en 1762 : « Permission est donnée à M. La Barthe de se promener dans la cour intérieure et de laisser le Père Griset entrer dans sa chambre pour le confesser. »

Le même billet contient un mot au sujet de Cadet : « Je vous envoie aussi une bouteille de tabac que M. de Sartine permet de passer au sieur Cadet. »[1]

  1. J.-Edmond Roy, Rapport sur les Archives de France, p. 868.