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le talon du soc, forme avec le plan supérieur du soc un angle de quarante-deux ou quarante-trois degrés au plus. Si cet angle étoit plus ouvert que le quarante-cinquième, la charrue iroit certainement mal.

L’angle BCC, de la Figure 5, formé par la coupe même de la planche, peut donner la mesure exacte de celui qu’elle doit faire avec le soc, quand elle est assemblée avec la flèche ; parce que la ligne CC, supposée parallèle avec celle qui est au fond de la douille du soc dans laquelle on la place, venant à se toucher dans toute leur longueur, elles formeront nécessairement l’angle selon l’ouverture requise, de sorte qu’il suffira de visser les tenons, de cheviller la planche dans la mortoise de la flèche, pour l’assujettir en place. Les trois trous DDD, servent à passer des chevilles, qui vont entrer dans les trous qui sont vis-à-vis dans le manche qui est à sa droite, afin que ces deux pièces soient mutuellement soutenues.

L’étançon L (Figure 1) est attaché au talon du soc, par une cheville qui entre dans un trou pratiqué à son extrémité, & dans celui qui est à la plaque M ; il passe ensuite dans la mortoise pratiquée à l’extrémité de la flèche, où il est fixé par une autre cheville : il sort à une hauteur convenable au-dessus de la flèche, pour que le manche de la charrue puisse appuyer contre lui.

Le manche N, qu’on voit sans être en place dans la Figure 6, est attaché au bas de la planche par deux chevilles qui passent dans les trous AB, il traverse la flèche par la même mortoise de la planche, & l’autre trou C reçoit une cheville qui sert à le tenir appuyé fortement contre l’étançon L. Il a, comme on voit, peu d’épaisseur, eu égard à sa largeur ; c’est pourquoi il étoit nécessaire qu’il fût bien soutenu en haut & en bas.

Le montant O, qu’on peut considérer comme un second étançon, appartient au côté droit du talon du soc : attaché au soc d’une manière aussi solide que l’est l’étançon L, il vient s’appuyer sur le côté droit de la flèche, vis-à-vis l’étançon ; pour rendre son assemblage solide, il est chevillé contre la flèche ; outre cela, deux chevilles, dont une en dessous, l’autre en dessus de la flèche, le tiennent uni à l’étançon.

Le second manche P, semblable au premier, est attaché au montant par une cheville, & par une autre assez forte, à la flèche ; son extrémité est reçue dans la même douille que la planche ; d’autres fois elle est clouée contre le côté droit du soc, quand on a ménagé un trou à vis pour cet effet.

La Figure 6, représente le manche absolument droit, parce que souvent on ne lui donne l’inclinaison qu’il doit avoir, que par la manière dont on le place, & en sciant obliquement son extrémité. La Figure 1, où on le voit assemblé au corps de la charrue, le montre oblique par la coupe du bois au sortir de la flèche ; il est assez ordinaire de lui donner cette forme avant de l’assembler au corps de la charrue.

L’avant-train & l’arrière-train de la charrue de M. Tull, sont unis par deux chaînes de fer, l’une en dessus, l’autre en dessous de la flèche. Pour attacher celle qui est en dessous, on