Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1783, tome 3.djvu/250

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

DEUXIÈME PARTIE.
Des Maladies auxquelles le Cheval est sujet.


CHAPITRE PREMIER. Maladies internes.
Section première. Maladies inflammatoires, Page. 272
Section II.. Maladies spasmodiques, ibid.
Section III.. Maladies évacuatoires, ibid.
Section IV.. Maladies de foiblesse, ibid.
Section V.. Maladies fébriles, ibid.


CHAP. II. Maladies externes.
Section première. Maladies de l’avant-main, ibid.
Section II.. Maladies du corps ou du tronc, 273
Section III.. Maladies de l’arrière-main, ibid.


PREMIÈRE PARTIE.


CHAPITRE PREMIER.

De la variété des poils ou de la robe du Cheval ; des marques, de la division de son corps ; de ses proportions géométrales, et de ses allures.


Section première.

De la variété des Poils ou de la Robe.


Le cheval est revêtu de poils partout son corps, à l’exception du fourreau, des mamelles, du raphé & de l’anus : ce sont de petits filets plus ou moins tenus & plus ou moins déliés, qui forment la robe ; ceux de la queue sont infiniment plus longs & plus gros ; ils constituent, ainsi que ceux qui sont à la partie supérieure de l’encolure, ce que nous nommons les crins : ceux qui occupent le dessus de la fosse orbitaire, sont distingués par le nom de sourcils ; ceux qui bordent la paupière supérieure, plus considérables que ces derniers, sont appelés cils ; ceux qui sont épars çà & là, près du menton, forment la barbe ; ceux qui garnissent la partie postérieure du boulet, forment le fanon.

Les poils paroissent plus clairs dans les poulains, & les crins s’y montrent comme des cordes mal filées ; ils varient en couleurs.

Cette variété n’est qu’un jeu de la nature. & ne sauroit être un indice de la bonne ou mauvaise organisation du cheval : toutes les conséquences qu’on en tire encore aujourd’hui à la ville & à la campagne, sont fausses, & démenties par l’expérience, puisque de tous poils & de toutes marques, il est de bons & de mauvais chevaux.

Nous divisons les poils du cheval, en poils simples & en poils composés.

Les poils simples sont 1o. le noir ; il est le plus commun. Dans le noir, nous distinguons le noir de jais & le noir mal teint : nous appelons poil noir mal teint, le noir qui n’est pas foncé. Parmi les chevaux noirs, nous en voyons de pommelés ou miroités, à cause des nuances lisses & polies, plus claires en certains endroits que dans d’autres : elles forment un bel effet, & sont plus agréables à la vue sur les chevaux noirs, que sur les bais.

2o. Le bai, c’est-à-dire, celui dont la couleur est rougeâtre : il est plus ou moins clair, plus ou moins obscur ou foncé, & de ces nuances dérivent en partie les bais suivans : tout cheval bai a, au surplus, les crins & le fonds des extrémités, c’est-à-dire, des quatre jambes, noires, autrement il ne seroit pas bai, mais alezan.