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sur une branche, portées par des péduncules propres, lesquels partent d’un péduncule commun : ces corymbes ont une forme arrondie, comme dans le spirea à feuille d’obier, & la mille-feuille sert d’exemple pour les corymbes aplatis.


COSSE, COSSAT. Se dit des deux panneaux qui forment le légume, proprement dit, ou gousse. Les bords des cosses sont réunis par des sutures longitudinales ; les semences sont attachées, par un cordon ombilical, à la suture supérieure ; tels sont les fruits des pois, des fèves, des haricots, &c.


COSSON. (Voyez Charançon)


COTON, COTONNIER. M. Tournefort le place dans la sixième section de la première classe des herbes à fleur d’une seule pièce, & en forme de cloche, dont les étamines sont réunies, & dont le pistil devient un fruit à plusieurs loges ; il l’appelle xilum sive gossipium herbaceum. M. von Linné le nomme gossipium herbaceum, & le classe dans la monaldelphie polyandrie. Comme je n’ai pas cultivé les autres espèces de coton, je me contente de les indiquer.

1°. Coton de la Barbade, à feuilles très-entières, & a trois lobes très-entiers ; sous la côte des feuilles on trouve trois glandes : gossipium barbadense. Lin.

2°. Le coton en arbre a ses feuilles palmées ; les lobes, en fer de lance, la fleur rouge.

3°. Le coton velu a ses feuilles découpées à trois ou à cinq lobes aigus ; sa tige est rameuse & velue, la plante est annuelle.

4°. Coton herbacé. Fleur, en forme de cloche, d’une seule pièce, ouverte, divisée en cinq lobes ; son calice est double, l’extérieur est composé de trois feuilles, comme dans les mauves.

Fruit, pointu dans le haut, formé par une capsule, obronde à quatre loges, à quatre battans, renfermant plusieurs semences ovales, enveloppées d’un duvet qu’on nomme coton ; il est si serré dans chaque loge, qu’après l’en avoir retiré, il seroit impossible de le remettre tout entier dans la même place : le fruit s’ouvre de lui-même par le haut.

Feuilles, découpées en cinq lobes, soutenues par de longs pétioles.

Racine, rameuse.

Port. La tige est herbacée, cylindrique, rameuse ; la fleur naît des aisselles, & les feuilles sont placées alternativement sur les tiges.

Lieu. L’Orient, l’Amérique ; il est annuel.

J’ai semé cette espèce sur couche, à la fin de mars ; elle fut transplantée dès qu’elle eut six feuilles, & le vase placé contre un bon abri ; à la fin du mois d’août, j’ai eu le plaisir de cueillir des fruits bien mûrs, remplis de coton. Je suis convaincu que cette plante, mise en culture réglée, réussiroit très-bien dans la partie de la basse Provence bien abritée ; par exemple, depuis Marseille jusqu’à Nice, ainsi que dans plusieurs endroits du bas Languedoc, & vers Perpignan. Depuis nombre d’années, elle a été naturalisée dans l’île de Malthe, en Sicile, & on la naturaliseroit de même en Corse, sur-tout dans la partie qui avoisine la Sardaigne.

Je ne sais pas, & même je doute