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diascordium, à la dose d’une once dans une pinte de bon vin, ou bien au cachou, à la dose de six gros, dont on continuera l’usage pendant cinq à six jours. Ces remèdes conviennent ainsi au cheval dans les diarrhée de la même espèce. Quant aux autres diarrhées qui peuvent arriver au bœuf, consultez ce que nous en avons dit, en parlant de celle du cheval.

Diarrhée des moutons. Cette maladie attaque aussi les bêtes à laine, & en fait périr un grand nombre.

Causes. Une indigestion, une nourriture trop humide, peu propre à rétablir les sortes de l’animal, ou gâtée, ou moisie, qui altère les sucs digestifs, & la débilité de l’estomac, en sont les causes ordinaires.

Lorsque la diarrhée n’est point accompagnée de fièvre, de dégoût, de tranchées ou d’autres accidens, on doit la regarder comme un bénéfice de la nature, & ne pas s’empresser de l’arrêter. On la laissera donc durer trois ou quatre jours, après quoi, il faudra donner de temps en temps à l’animal, de l’eau de riz, ou bien si on veut couper plus court, un gros de thériaque dans un demi verre de bon vin. M. T.


DIABETES. (Voyez Urine)


DIADELPHIE, Botanique. est la dix-septième classe du systême sexuel du Chevalier von Linné, & elle renferme les plantes à fleurs visibles, hermaphrodites, qui ont plusieurs étamines, mais réunies par leur filets en deux corps séparés. Ce mot vient des deux mots grecs δισ ἀδελφὸσ deux frères ; les plantes légumineuses appartiennent à cette classe. (Voy. le mot Systême) M. M.


DIANDRIE, Botanique. C’est la seconde classe du systême sexuel du Chevalier von Linné, & elle renferme toutes les plantes dont les fleurs visibles & hermaphrodites, n’ont que deux étamines, comme le jasmin.

Diandrie, vient de deux mots grecs δισ ἀνερ deux maris. (Voy. le mot Systême) M. M.


DIAMÈTRE, Botanique. Parmi les variétés que nous offrent le règne végétal, & qui dépendent le plus du climat, de la culture, & de l’âge de la plante, c’est, sans contredit, les diamètres des tiges, & leur hauteur qui doivent le plus étonner ; nous ne considérerons ici que les diamètres. Cultivez la même plante, le même arbre dans deux terreins différens, dans un sol maigre & marécageux, ou dans un bon sol & dans une terre bien meuble : à la différence du port de ces deux végétaux, vous croiriez d’abord qu’ils ne sont pas du même genre & les mêmes : l’un, maigre & peu élevé, annonce son état de langueur ; l’autre, fort & vigoureux, s’élance dans les airs ; ses tiges plus nourries & plus fortes, ont une grosseur proportionnée à l’abondante nourriture qu’il pompe de la terre, & qu’il tire de l’atmosphère. Voyez ce chêne antique, qui couvre de son ombre favorable une surface de terrein immense ; le temps a creusé son tronc ; le voyageur battu de l’orage s’y réfugie, il trouve sous ses branches, & dans sa cavité une retraite contre la tempête. L’orage cesse, il en sort gaiement en remerciant son bienfaiteur ; mais tout étonné, il admire l’étendue des branches, l’élévation de la tige & la grosseur du tronc ; il cherche autour