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ne sauroit jamais approuver cette opération, d’autant plus que la section des tendons des muscles releveurs de la lèvre supérieure, la rend en quelque façon paralytique. M. T.


ENFANT, Médecine rurale.

ENFANT. Santé. Allaitement.  
Propreté.
Liberté.
Maladies.
À sa naissance jusqu’à six mois.
Cordon ombilical.
Méconium.
Coliques & tranchées.
De six à douze mois.
Aigreur de lait.
Dévoiement.
Rache ou Teigne.
De douze à dix-huit mois.
Dentition.
Échauboulure.
Sevrage.
Marche des Enfans.


L’homme n’est pas plutôt né qu’il est sujet aux maladies, & quoiqu’elles lui soient communes dans tous les temps de sa vie, il est plus exposé à en contrôler certaines qui sont relatives à son jeune âge & à la foiblesse de ses organes. Aussi les personnes chargées de éducation des enfans, doivent-elles redoubler de soins & d’attentions pour tout ce qui les concerne. La nature est muette chez eux ; ils ne peuvent faire connoître qu’ils souffrent, que par les pleurs & les gémissemens, fidèles interprètes de leurs maux. C’est alors qu’il faut voir & examiner avec attention la plus scrupuleuse, d’où proviennent leurs plaintes.

I. L’allaitement contribue beaucoup à la formation d’une bonne ou mauvaise constitution. D’après ce principe, toutes les mères doivent nourrir leurs enfans : tout le leur ordonne ; la nature, la religion, leur propre sang leur en imposent la loi ; elles doivent s’y soumettre sans aucune restriction, quand elles le peuvent ; elles conserveroient leur propre fruit, & assureroient à l’état, & à la société, un grand nombre de citoyens. Celles qui se refusent à un devoir aussi essentiel, ne méritent point le nom de mères, & dans le fait, elles ne sont que des marâtres.

Rien n’est si contraire aux loix de la nature, que de voir une mère se croire au-dessus de tels soins. Les animaux font-ils élever leurs petits par des animaux étrangers ? non sans doute ; aussi les voit-on tous venir à bien. J’ose avancer que si les mères