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le changement dans l’acte de la transpiration végétale n’en est pas une cause prochaine. Pour bien entendre la solution de cette difficulté, il faut concevoir parfaitement le méchanisme de la transpiration de la plante ; nous renvoyons donc à cet article, où nous traiterons des maladies végétales causées par la suppression de la transpiration. M. M.


ÉTOILE. Point central ou grande salle à laquelle aboutissent plusieurs allées d’un parc, d’un jardin, d’une avenue.


ÉTOILÉE. Pomme. (Voyez le mot Pomme)


ÉTONNEMENT DU SABOT, Médecine vétérinaire. C’est un ébranlement dans le pied du cheval, occasionné par un coup que cet animal se donne contre une pierre, ou contre quelqu’autre corps dur quelconque.

On s’apperçoit de ce mal, en frappant avec le brochoir contre la muraille du sabot qui se trouve toujours plus sensible dans l’endroit où le coup a été porté.

Pour guérir cet accident, il s’agit seulement de parer le pied & de mettre une emmiellure au tour du sabot & sur la sole ; (voyez Emmiellure), après néanmoins avoir saigné en pince.

Cette saignée se fait en coupant avec le boutoir un peu de chair cannelée à l’endroit de sa réunion avec la sole charnue ; l’appareil consiste seulement à mettre des étoupes sèches sur la plaie, qui guérit en quatre ou cinq jours. Cette opération n’est utile que dans les compressions de la sole charnue, & dans les heurts qu’éprouve le sabot. M. T.


ÉTOURDISSEMENT ou VERTIGE. La maladie s’annonce toujours par une pesanteur & une douleur de tête. Il semble à ceux qui en sont attaqués, que les objets tournent autour d’eux ; ils chancèlent sur leurs pieds, tombent même par terre, s’ils n’ont pas le soin de se tenir sur leur garde.

Les hypocondriaques, les femmes vaporeuses, celles qui sont grosses ; les gens de cabinet, ceux qui se livrent aux méditations profondes, qui s’adonnent à l’oisiveté ; les gros mangeurs, les ivrognes, les débauchés, sont exposés à cette maladie.

La suppression des mois & des lochies chez les femmes, celle des hémorroïdes & autres évacuations chez les hommes ; l’embarras des première voies, l’ivresse par la fumée du tabac, par la bière, des vers contenus dans l’estomac & le reste du tube intestinal, les vapeurs du charbon, quelque coup porté à la tête, un épanchement sous le crâne, sont les causes de l’étourdissement ; il est sympathique ou idiopathique. D’après le siège des causes qui le produisent on doit varier le traitement. Il est le plus souvent produit par un vice de l’estomac & une surabondance d’humeurs dans les premières voies ; on sent que dans ce cas, les purgatifs & les autres évacuans ne doivent point être négligés. Les eaux minérales sont très-utiles, sur-tout celles qui sont thermales, lorsqu’il y a un empâtement glaireux.

Mais elles sont dangereuses, lorsqu’il y a une irritation, & que le siége de la maladie est dans la tête, ainsi que les remèdes chauds, carminatifs, qui sont très-indiqués lorsque l’étour-