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Section XX.

Ferrure pour le cheval rampin des pieds de derrière, sujet à se déferrer.


Fer à employer. Le fer sera étampé très-près du talon, avec un fort pinçon en pince, & sans entolure ; les branches de la voûte du fer seront renversées en dedans du pied, comme dans le fer à pantoufle ; par ce moyen, la voûte du fer approchera plus de la soie dans toute son étendue.


Section XXI.

Ferrure pour un mulet qui porte un bât ou une selle.


Fer à employer. Le fer ne doit déborder que d’une ligne en pince seulement, & être relevé, il faut par conséquent abattre beaucoup de corne en pince, afin d’en procurer la facilité. On ne mettra point de doux en pince, parce qu’ils font broncher le mulet ; les éponges n’excéderont point les talons, on bannira les crampons ; en un mot, le fer sera égal de force dans toute son étendue : il y a encore un moyen pour rendre le pied bien uni, c’est d’en abattre l’excèdent, si toutefois il y en a, avec le boutoir, & d’en lever la mauvaise corne avec le rogne-pied, sans cependant creuser le dedans du pied, ni ouvrir les talons ; l’expérience prouve que lorsque les talons sont parés, le pied se resserre ; cet accident occasionnant la fente du sabot, il en résulte une maladie que nous connojssons sous le nom de seime. (Voyez ce mot)


Section XXII

Ferrure pour donner aux mulets une marche sûre & ferme sur toutes sortes de terrein.


Fer à employer. On doit les serrer à cercle. (Voyez la section deuxième)

Nota. Cette ferrure est plus facile à exécuter sur les mulets que sur les chevaux, ceux-là ayant le pied beaucoup plus petit & la muraille plus forte ; tandis qu’on rencontre dans ceux-ci des pieds gras & combles, dont la muraille est mince, & par conséquent peu propre à cette ferrure.


Section XXII.

Ferrure pour un mulet qui tire une voiture.


Fer à employer. La ferrure est la même que celle du cheval, c’est-à-dire, que le fer ne doit déborder ni en pince ni en dehors, être juste au pied, & sans crampons, mais plus fort en pince qu’en éponges, par la raison que le mulet use en pince. Il ne faut pas, au surplus, ouvrir les talons.


Section XXIV.

Ferrure pour les ânes.


Fer à employer. L’âne ayant le pied fait comme le mulet, on doit e serrer de même ; mais toujours suivans l’usage auquel on le destine.


Section XXV,

Ferrure pour les bœufs.


Fer à employer. Le bœuf étant un