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la suite de l’inflammation, d’une autre humeur interne : on s’en assure encore mieux, en introduisant le bras dans le rectum du cheval, après l’avoir enduit d’huile d’olive. Si cela est, il faut donner des lavemens émolliens en quantité, jusqu’à ce qu’on sente la fluctuation de cette tumeur. On donne issue à la matière purulente, par le moyen d’un bistouri pliant, que l’on ouvre, & que l’on passe entre les doigts moyen & annulaire, afin de pratiquer l’incision suivant la longueur de l’intestin. Toute la matière s’étant évacuée, on fait des injections dans la plaie avec du vin miellé, pendant sept à huit jours. Par cette méthode simple, on voit bientôt la tumeur observée à l’extérieur se dissiper, & le cheval guérir radicalement. M. T.


FLAMBE. (Voyez Iris)


FLANCS, médecine vétérin. On appelle ainsi dans les animaux, les parties latérales du ventre, bornées supérieurement par les lombes ou les reins, antérieurement par les fausses côtes, postérieurement par les hanches.

Nous devons considérer dans les flancs, 1°. leur ampleur. Ils doivent être pleins à l’égal du ventre & des côtes. Des flancs creux sont nommés flancs retroussés, flancs coupés. Les chevaux dans lesquels cette imperfection existe, ne sont pas propres à un grand travail. Pour l’ordinaire, ils ont les côtes serrées, ou ils souffrent des pieds, des jarrets, ou ils ont une ardeur extrême ; enfin, ils n’ont jamais assez de corps, ou ils le perdent aisément. 2°. Leurs mouvemens. Ils ne doivent être ni trop lents, ni trop vifs, ni inégaux ; ils sont pour lors le symptôme de quelque maladie. On doit, sur-tout, à l’égard des vieux chevaux, prendre garde qu’il n’y ait altération dans cette partie, c’est-à-dire, que les mouvemens n’en soient pas plus précipités qu’ils ne doivent l’être : de tels mouvemens dénotent souvent la fièvre, (Voyez Fièvre) dans les chevaux de tous les âges. Mais si dans les chevaux âgés ils sont accompagnés d’une toux sèche & fréquente, la pousse (voyez Pousse) doit être appréhendée.

L’altération du flanc dans de jeunes chevaux, exige de grands ménagemens. La mauvaise nourriture, un grand feu, un travail excessif & forcé l’occasionnent.

Dans la courbature, (voyez Courbature) l’altération du flanc est telle que le mouvement redoublé qu’on apperçoit dans la pousse, subsiste de même.

Dans la fortraiture, (voyez Fortraiture) qui est souvent la suite de la courbature, il est, dans les muscles qui garnissent les flancs, une telle contraction, qu’ils se montrent comme deux cordes extrêmement tendues, depuis le fourreau jusqu’au lieu où portent les sangles de la selle & même le long des côtes. Le flanc est douloureux ; le poil paroît mal teint & très-hérissé en cet endroit. M. T.


FLÉAU. Instrument dont on se sert pour battre le blé, composé de deux bâtons attachés l’un au bout de l’autre avec des courroies.

La forme de cet infiniment varie dans nos provinces ; ici le manche est aussi long que le morceau qui frappe la paille ; là il est plus long ;