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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



Après l’Encyclique[1], beaucoup de moines et de saints de tout pays, (soutenus) par la force et la grâce du Christ, ne consentirent pas à accepter ce retrait (de l’Encyclique) ; mais, enflammés d’un zèle divin, ils demeurèrent dans la foi et la confession orthodoxe :

XLVI. — Voici la démonstration qui eut lieu en Pamphylie. Des moines qui adhéraient aux évêques diphysites, un jour qu’ils coupaient du bois dans une forêt, furent aux prises avec des moines orthodoxes[2] dans une discussion sur la foi ; comme la question restait pendante, il plut aux deux partis de faire l’épreuve du feu et d’en accepter le jugement ils jetèrent dans la flamme ardente l’Encyclique[3] de la foi et la profession de foi du concile de Chalcédoine avec la lettre[4] de Léon et ils restaient pour recevoir le jugement de Dieu. Immédiatement, dès que la profession de foi et la lettre de Léon eurent touché le feu, elles furent aussitôt réduites en cendre et en poussière, tandis que la divine Encyclique[5] fut conservée sans tache et sans mal au milieu du feu. Aussi les partisans des renégats, après s’être repentis, quittèrent leur erreur et, remplis du zèle de la piété, ils devinrent orthodoxes[6].

XLVII. — Et si quelqu’un ne veut pas croire à ce prodige dont Dieu est

  1. ἐγκύκλιον.
  2. ὀρθόδοξοι.
  3. ἐγκύκλιον.
  4. τόμος.
  5. ἐγκύκλιον.
  6. ὀρθόδοξοι.