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L-LI. — PIOR, LUCIUS, OURBICIA.



qui se trouvaient avec lui : Si quelques-uns de vous vivent encore, il viendra un temps où deux (hommes) pris pour témoigner en faveur du Christ et de l’orthodoxie ne communiqueront pas ensemble.

LI. — La vénérable Ourbicia, dont nous avons fait mention ci-dessus[1], eut aussi une vision terrible, qui avait la même signification. Il lui sembla, en effet, qu’elle montait la nuit, selon son habitude, à l’église de l’Ascension pour (y) adorer seule en paix ; quand elle se fut mise à genoux sur les degrés, elle vit sous le portique[2] placé devant l’église de l’Ascension, une femme qui était revêtue d’habits de pourpre et qui était brillante de clarté sous le portique[3] ; saisie de crainte, elle tomba sur sa face et elle gisait (ainsi) à terre. La sainte Mère de Dieu, car c’était elle, s’approcha et la releva en disant « Ne crains pas, mère ; ne t’effraie pas », et, l’ayant prise par la main, elle demeurait avec elle. Toute brillante de clarté, elle regarda en bas en dehors du portique[4], et tandis qu’elle examinait la montagne, elle dit à la mère Ourbicia : « Vois-tu, servante de Dieu, quel est l’aspect de la montagne ? Regarde donc un peu et dis-moi comment tu la vois. » — Celle-ci dit : Je vois toute la montagne comme jonchée de morceaux de bois. Et la mère

  1. Cf. ch. xliv.
  2. Στοά.
  3. Νάρθηξ, remplacé en marge de A et dans B par στοά.
  4. στοά.