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LXXXIX. — CONTRE LES CHALCÉDONIENS.



laisser troubler, soit par quelque parole, soit par quelque inspiration, soit même par quelque lettre qu’on dirait venir de nous. Pour l’amour de Notre-Seigneur[1], que personne ne vous séduise d’aucune manière ; (ce jour-là ne viendra pas) que la révolte ne soit arrivée auparavant et qu’on n’ait vu paraître l’homme du péché, le fils de perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore en tremblant, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu. — Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j’étais encore chez vous ? Et vous savez ce qui le retient présentement, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps. Car le mystère d’iniquité se forme déjà ; (il faut) seulement que ce qui le retient maintenant, soit enlevé du milieu (de nous). Et après cela paraîtra l’impie que Notre-Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’éclat de sa venue. L’apparition de celui-là se fera par la force de Satan avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité, qui leur donnerait la vie. Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés[2].

  1. Tous les manuscrits grecs et la Peschiṭto portent « comme si le jour du Seigneur était arrivé ». La modification est peut-être voulue ; le correcteur ne l’a pas corrigée en marge.
  2. II Thessal., ii, 1-13. Le syriaque est traduit sur le grec et n’a pas été influencé par la Peschiṭto.