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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



trouvons tous deux et (tu peux reconnaître) que nous en sommes à notre dernier soupir. »

Pour moi, comme j’étais dans l’étonnement et la stupéfaction au sujet de ce qui avait été dit, je lui demandai la cause de ces paroles et d’un semblable changement. Il se mit, dans une grande angoisse et dans les larmes, à me raconter depuis le commencement tout ce que j’ai rapporté au sujet du vénérable évêque et confesseur Pamprépios, qui avait été son père et son archimandrite, comment il assista au concile, comment, après avoir vu d’abord la lutte des évêques pour la vérité et ensuite leur trahison et leur apostasie, il s’enferma dans son habitation et y priait le Seigneur, quel témoignage[1] et quelle révélation il obtint, comment il revint dans sa ville, prêcha (aux habitants) la vérité et dévoila l’apostasie qui avait eu lieu, et comment il demeura jusqu’à la fin sans fléchir et sans apostasier et mourut ainsi couvert de gloire dans une belle vieillesse. Pierre raconta ensuite, dans la confusion et les larmes, à son sujet, comment il avait été séduit par la désir de l’épiscopat, avait été du même sentiment que le métropolitain[2] Basile, avait transgressé la foi et était devenu partisan du concile de ces renégats.

Pour moi, quand j’eus entendu cela, je fus rempli de tristesse et je compris la grandeur des miséricordes de Dieu à l’égard de mon angoisse.

  1. πληροϕορία.
  2. μητροπολίτης.