Page:Rufus - Patrologia orientalis, tome 8, fascicule 1, n°36 - Plérophories.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[463]
63
XXVI. — SUR TIMOTHÉE ÆLURE



et il y trouvera un témoignage[1] en faveur de toute la vérité, sur le fait que l’on a rapporté ci-dessus ; (cette lettre) en effet est remplie de sagesse et d’enseignement, non seulement à l’occasion de ce qui arriva alors, mais aussi au sujet de la connaissance exacte des dogmes[2] vrais et de la foi incorruptible et sans erreur ; et cela suffira à quiconque veut se montrer docile, à lui montrer d’une façon certaine et à lui établir la vérité et à lui faire blâmer la prévarication de Chalcédoine[3].

XXVI. — Il y eut à Césarée un certain prêtre (nommé) Apollon[4] qui y dirigeait la divine église des orthodoxes ; c’était un homme vertueux et saint par-dessus tout, honoré et révéré de tous ; il souffrit beaucoup et montra un (grand) zèle pour la foi orthodoxe. Il racontait et disait que, au temps où le vénérable et confesseur patriarche Timothée était encore en exil en Chersonèse[5], il alla le trouver pour lui rendre visite et pour obtenir sa bénédiction. Ayant vu qu’il avait au pied un mauvais ulcère, appelé par les médecins κακοήθεις — ce qu’on traduit par (ulcère) de nature maligne — lequel produisait du pus, j’accusais ses syncelles de négliger la santé de ce

  1. πληροφορηθήσεται.
  2. δόγματα.
  3. Voir la contre-partie, P. G., t. LXV, col. 149-152, où le moine Gélase résiste à Théodose.
  4. « Apolonos » AB. « Apios » M. Au chapitre xxix le même, semble-t-il, est appelé Altos (AB) et Apolâos (M).
  5. Timothée Ælure a été exilé de mars 457 à janvier 460.