Page:Rutebeuf - Oeuvres complètes, recueillies par Jubinal, tome II, 1839.djvu/422

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ADDITIONS.


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LA BATAILLE DES .VII. ARS[1].


(Voyez, pour ce qui a rapport à cette pièce, 1er volume, page 74, fin de la note 2 de la page précédente, et, page 355 du même volume, fin de la note de la page 354.)


Paris et Orliens ce sont .ij. :
C’est granz domages et granz deuls
Que li uns à l’autre n’acorde.
Savez por qui est la descorde ?
Qu’il ne sont pas d’une science ;
Car Logique, qui toz jors tence,
Claime les auctors autoriaus[2]
Et les clers d’Orliens glomeriaus[3].

  1. Cette pièce est tirée des Mss. 7218 et 1830 Saint-Germain. Legrand d’Aussy en a donné une analyse fort incomplète, mais le texte n’en avait jamais été imprimé.
  2. « On devine aisément que ce surnom dérisoire d’auteurs autoriaux est donné par les écoles parisiennes aux auteurs anciens qu’on enseignait à Orléans. J’avoue que je ne comprends pas la qualification qui suit de clercs glomeriaux ou gomereaux. » (Legrand d’Aussy.)

    Je crois cependant que la signification de ce mot est assez facile à saisir. Gomer veut dire : une chose de peu de valeur, peut-être une petite monnaie. Le terme de clercs glomeriaux voudrait donc dire ; clercs dont on fait peu de cas. On trouve dans le Roman de la Rose, édit. de M. Méon :
    D’amer povre home ne li chaille,
    Qu’il n’est riens que povres hons vaille :
    Se c’iert Ovides ou Omers,
    Ne les prise pas deux gomers.

  3. Les huit vers suivants sont omis dans le Ms. 1830 Saint-Germain.