Page:Ryner - Prostitués, 1904.djvu/34

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cousse, » n’est-ce pas, partout où on espère la trouver. Il vous arrive pourtant de travailler sans conscience et de déclarer, étourdi : « Nous sommes nés originairement… » Il vous arrive aussi, stendhalien infidèle, de vous égarer vers des métaphores où nul guide ne vous conduit. Vos indépendances sont heureuses et vous font découvrir des choses bien imprévues, ces « bagatelles », par exemple, qui vous paraissent « fades auprès des alcools d’une conspiration. » À la prochaine foire électorale de Neuilly ou du Quatrième, j’espère vous admirer, à côté de quelque avaleur de sabres, dans vos intéressants exercices de buveur de bagatelles.

Volontiers, comme tous les lâches cruels, vous empruntez vos comparaisons au plus cruel et au plus lâche des jeux, à la chasse. Vous nous montrez des gens qui courent. « Leurs Arrêtez-le ! leurs cannes levées, leur expression épouvantable de fureur donnaient évidemment la chasse à un gibier. » M’attarderai-je, hilare, à cette étourdissante expression qui donne la chasse ? Non, monsieur. Je suis autant que vous « un amateur d’âmes » et vos métaphores coutumières m’intéressent parce qu’elles m’apportent, into-