Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/234

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s’empressèrent de la manger, et comme elle était à leur goût, ils remercièrent les fées tous ensemble.

Il fut beaucoup parlé de cela dans le village, et le lendemain une femme de l’Isle se rendit à la houle de la Corbière, et elle entra sans crainte dans la grotte. Elle marcha assez longtemps et elle arriva devant un endroit où elle vit sept portes. Elle alla hardiment frapper à la première :

— Qui est là ? demanda la portière en ouvrant la porte tout au large.

— C’est une pêcheuse de Saint-Cast, répondit la femme.

— Que demandes-tu ?

— Rien ; je suis venue ici pour voir Mesdames les fées dont j’ai entendu parler, et on m’a dit que c’étaient de bien bonnes personnes.

— Entrez, ma brave femme, dit la portière.

La pêcheuse franchit la porte et arriva dans un beau salon où elle vit les fées qui tournaient leurs rouets et filaient, et les