Page:Sébillot - Contes des landes et des grèves.djvu/64

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Quand il eut trois ans, sa marraine vint souvent à la maison pour lui faire l’école, et quand elle l’eut bien instruit, elle lui apprit à comprendre le langage de tous les animaux ; elle lui donna aussi le don de la féerie, et lui accorda le pouvoir sur toutes les autres fées, puis elle retourna dans sa Houle.

Petits-Yeux était au-dessus de toutes les fées ; il était comme leur roi ; toutefois, la reine, sa marraine, avait tout de même du pouvoir sur lui ; mais il n’y avait qu’elle à avoir le droit de lui commander.

Quand Petits-Yeux arriva à l’âge de douze ans, il demanda que la petite maison de ses parents fut changée en un château magnifique, avec une cour et des bâtiments remplis d’or, où il y aurait toujours du pain et du vin qui ne diminueraient point. Il en fit cadeau à ses parents, et se mit en route pour faire le tour du monde.

Il marcha longtemps, et quand il fut bien loin, bien loin, bien plus loin que je ne dis, il eut faim ; il commanda à une table, bien