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garder comme gouvernement régulier, puisque seule elle peut empêcher le retour de nouvelles révolutions, et inaugurer pour notre patrie une nouvelle période de paix et de prospérité.

On essaiera de vous effrayer avec un prétendu péril social : les faits répondent à cette accusation de mauvaise foi ; la propriété et l’ordre public ont-ils jamais été plus respectés que depuis quatre ans ? A aucune époque le clergé n’a été plus libre dans ses manifestations même politiques, que depuis l’établissement de la République ; il a pu organiser et faire des pèlerinages, que certes l’empire n’aurait pas tolérés. D’ailleurs ne voyez-vous pas autour de vous un grand nombre de personnes riches et influentes se rallier sincèrement à la forme républicaine.

C’est la première République qui a donné aux bourgeois et aux paysans le droit et le pouvoir de posséder la terre qui appartenait auparavant presque en entier aux nobles et aux prêtres : la troisième République ne renversera pas ce que nos ancêtres ont fondé.

Le vrai danger, dont les adversaires de la Constitution ne parlent pas, serait la nomination de gens appartenant aux anciens partis, et qui ne seraient point dis-