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L’ENFANCE DU PÊCHEUR

boule, ils s’imaginent qu’ils sont convertis en farine.

Parfois ils plantent sur le rivage trois petits morceaux de bois sur lesquels ils placent une coquille avec un peu d’eau ; ils y mettent des crabes ou d’autres petits poissons, et allumant un peu de feu dessous, ils s’amusent à les faire cuire.

Les enfants vont aussi à se placer sur une pointe de rocher et se laissent entourer par la mer ; ceux qui connaissent le rivage savent sauter d’un rocher sur l’autre et se retirer à temps. En Écosse à la marée montante, les petits pécheurs grimpaient sur un rocher, dansaient et chantaient :

  Jaw, jaw. cum an wash me awa.
  Hyne, hyne, awa t’Amerika,
Flot, viens et lave-moi. va t’en jusqu’en Amérique.

jusqu’à ce que le rocher fut entoure[1].

Lorsque la mer monte, et qu’après avoir mouillé le sable, elle se retire comme pour

  1. Walter Gregor, in Folk-lore Journal, t. III, p. 184.