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L’ENFANCE DU PÊCHEUR

petits pêcheurs cingalais tracent sur le sable un parallélogramme qui est coupé par une ligne en croix, de façon à former quatre compartiments. Les joueurs sont divisés en deux bandes, dont l’une s’efforce de pénétrer dans l’enceinte, en suivant les règles du jeu qui sont assez compliquées[1].

En Haute-Bretagne, les enfants, avant de se baigner, se roulent souvent tout nus sur la grève, et ils prétendent que ce bain de sable, ainsi qu’ils l’appellent, entretient la santé. Avant d’entrer dans la mer, ils font le signe de la croix, parce que, disent-ils s’ils se noyaient ils iraient en paradis. Ils pensent aussi que, s’ils ne se signaient pas, il pourrait leur arriver malheur[2].

En Portugal, quand les enfants vont prendre un bain, ils comptent un certain nombre de grains de sable et les jettent dans l’eau en récitant la formulette suivante :

  1. Folk-lore t. V p. 41-42.
  2. Paul Sébillot, in Revue des Trad., t. i, p 9.