Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/104

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Le général, accompagné des enfants, alla s’installer dans sa chambre. Les enfants l’aidèrent à défaire ses malles, et ils y aidèrent si bien qu’au bout d’un quart d’heure tout était pêle-mêle sur les meubles et même par terre. L’oncle commença par en rire, mais, voyant qu’il ne s’en tirerait pas avec ces deux aides de camp, il leur dit d’aller chercher son valet de chambre et de le laisser s’arranger sans leur secours.

« Et pendant que nous mettrons tout en place, mes enfants, amusez-vous à défaire avec votre bonne ces deux paquets qui sont pour vous. Toi, Laurent, tu trouveras dans le tien un équipement complet de zouave, et toi, ma petite Anne, tu as une jolie poupée avec un trousseau complet. Valérie y trouvera aussi un châle et de l’étoffe pour une robe. »

Les enfants embrassèrent leur oncle avec des cris de joie, et, tout occupés de leurs paquets, ils oublièrent sa commission. Mais l’oncle, se doutant de l’oubli, appela lui-même son valet de chambre, et en une demi-heure tout fut mis en place.