Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/192

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Gertrude.

Une demoiselle qui est aussi petite fille que toi et que Laurent pour le jeu et les courses dans les champs.

Laurent.

Ah ! tu joues encore ?

Gertrude

Comment, si je joue ? Demande à Juliette : c’est moi qui suis à la tête de tous les jeux et des dînettes du voisinage.

Anne.

Et Félicie qui ne veut plus jouer avec nous, parce que nous sommes trop petits et trop bêtes pour elle. »

Félicie devint rouge et embarrassée ; Gertrude rougit aussi pour elle et s’écria :

« Tu verras que Félicie apprendra à jouer et à courir tout comme nous. Je lui montrerai différents jeux très amusants.

Le général, embrassant Gertrude.

Je vois que tu es toujours la bonne, l’excellente Gertrude d’il y a trois ans, lorsque je t’ai quittée.

Gertrude.

On m’a fait cette réputation, que je ne mérite guère, mon oncle ; on est trop bon pour moi ; mais je fais tous mes efforts pour arriver un jour à la mériter. »

On alla au salon ; après quelques instants de conversation et après avoir admiré les fleurs qui ornaient les vases et les corbeilles, Mme de Saintluc demanda à monter dans sa chambre pour se débarrasser de son chapeau et de son mantelet.