Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/207

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homme, mais je vous regarde comme de la maison. Jamais je n’oublierai ce que nous vous devons.

Le général.

Tu lui dois plus que tu ne penses ; il en a secouru d’autres que moi ; je te raconterai cela. Ce brave Diloy ! Il ne se sauve pas devant le danger, celui-là !

Gertrude.

Diloy ! C’est un nom que je n’oublierai certainement pas.

Diloy.

Vous êtes trop bonne, mam’selle ; oh oui ! bien bonne. Cela se voit à votre figure si aimable.

Le général.

Où allais-tu comme ça, mon ami ?

Diloy.

Je venais dire à monsieur le comte qu’on me propose du travail ; avant d’accepter, je voudrais consulter monsieur le comte, qui me dirait si c’est du solide, du bon.

Le général.

Bien, mon ami ; peux-tu attendre une heure ?

Diloy.

Mon Dieu oui, monsieur le comte ; aussi bien, ma demi-journée est perdue à cause de ce monsieur qui m’a demandé, et qu’il m’a fallu aller voir.

Le général.

Bien ; en m’attendant, va, je t’en prie, du côté de l’étang ; tu y trouveras ma sœur et les enfants, qui pêchent à la ligne ; tu leur donneras un coup