Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Gertrude.

Ma tante a peut-être quelque chose de particulier à te dire ; je craindrais de vous gêner.

Le général.

Rien que tu ne puisses entendre, ma bonne fille. Je crois même qu’elle sera bien aise que tu viennes avec Félicie.

Gertrude.

Dans ce cas, je serais très contente de faire une visite à ma tante et à vous, mon bon oncle », ajouta-t-elle en l’embrassant.

Ils trouvèrent Mme d’Orvillet seule, Mme de Saintluc était encore dans sa chambre.

Madame d’Orvillet.

Ah ! te voilà avec Félicie, ma bonne Gertrude ; je suis bien aise que tu assistes à notre conseil, car nous allons traiter une question très importante. Viens m’embrasser, ma petite Félicie. Je suis bien contente de toi ; tu as montré du cœur, et je ne doute pas que tu ne sois contente de l’idée dont je veux te parler.

Félicie, riant.

À moi, maman, vous allez me demander conseil ?

Madame d’Orvillet, souriant.

Certainement, et je me soumettrai à ta décision. Mon idée dépend donc de toi. Tu sais les services énormes que nous a rendus Diloy ; l’aversion que tu avais pour lui a disparu entièrement, je pense, devant son dévouement et l’affection qu’il paraît avoir pour toi. Tu souris et tu doutes ; mais tu au-