Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/267

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« Bonjour, mon oncle, lui dirent ses deux nièces en allant à lui.

Le général, les embrassant.

Bonjour, mes enfants. Nous allons travailler ensemble après déjeuner. Cela me fera plaisir. Merci, ma bonne petite Gertrude, d’avoir eu cette bonne pensée.

Gertrude.

Je n’y ai pas de mérite, mon oncle, Félicie l’a eue comme moi.

Le général.

Hem ! hem ! Viens, que je te dise un secret. »

Et, emmenant Gertrude à la fenêtre, il lui dit tout bas :

« J’ai entendu toute ta conversation avec Félicie ; ta fenêtre est près de celle-ci ; j’étais dessous. Tu comprends que je n’en ai pas perdu un mot. »

Gertrude rougit légèrement, et lui dit à son tour bien bas :

« N’en dites rien, mon cher oncle ; je vous en prie, n’en parlez pas.

Le général, haut.

C’est bien, mon enfant. Va prévenir ta tante de Saintluc. Il est onze heures. Nous allons déjeuner dans une demi-heure, et, quand les domestiques auront mangé à leur tour, nous commencerons.

Madame d’Orvillet.

Eh bien, Albert, tu vois que Félicie a fait ses réflexions.

Le général.

Oui, mais aidée vigoureusement par cette excel-