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les cors.


Je ne connais pas de remède certain contre les cors placés au-dehors des doigts de pieds ; mais j’en connais un pour les œils de perdrix, les plus douloureux de tous les cors.

Lorsque l’enfant se plaint de douleur au pied et que rien ne paraît à l’extérieur, ouvrez les doigts et examinez s’il n’y a pas dans l’entre-doigt un cor qui ait laissé sa marque sur le doigt opposé.

Si vous trouvez ce cor et la marque qui en est la conséquence, mettez un linge fin double ou un peu de ouate entre les deux doigts, de manière que le cor porte sur le linge ou la ouate.

Lorsque l’enfant se couche, enlevez le linge, mettez à la place un petit paquet de chandelle molle, demi-fondue, et laissez-la toute la nuit.

Le lendemain, trempez le pied dans de l’eau tiède, enlevez la chandelle et avec la chandelle toutes les petites peaux qui se détachent ; employez pour cela un canif qui ne coupe pas. Quand le pied est essuyé, remettez comme la veille un linge fin double ou de la ouate.

Recommencez pendant un mois ou six semaines, plus même si c’est nécessaire. Ne cessez que lorsque toute trace d’œil de perdrix aura disparu.

Jamais ce moyen n’a manqué son effet. Je l’ai conseillé à des personnes qui souffraient depuis des années d’œils de perdrix ; toutes ont été guéries radicalement ; une d’elles a eu la constance de continuer ce traitement pendant six mois ; sa patience a été couronnée de succès. Il est vrai que dès la pre-