joindre et t’aider quand j’aurai taillé et bâti les robes de Mme Delmis. »
Gribouille courut au grenier, prit le paquet et alla le porter au lavoir. Il s’assit à côté.
Il attendit d’abord patiemment, mais après une heure d’attente il commença à trouver le temps long.
« C’est singulier que Caroline me fasse perdre ainsi mon temps… C’est ennuyeux de ne rien faire… J’irais bien lui demander de l’ouvrage ; mais elle m’a dit : « J’irai te rejoindre… » Il ne faut donc pas que j’y aille. »
Gribouille attendit une autre heure, au bout de laquelle il se mit à pleurer ; il pleurait le visage caché dans ses mains et appuyé sur ses genoux, quand, à sa grande joie, il entendit la voix de Caroline qui l’appelait :
« Gribouille, Gribouille, as-tu fini ? as-tu encore besoin de mon aide ? J’ai préparé mes robes et je vais me mettre à coudre les jupes… Eh bien ! qu’as-tu donc ? ajouta-t-elle avec surprise et frayeur. Tu as pleuré ? Tu pleures encore ?
Je m’ennuie.
Et pourquoi n’es-tu pas rentré après avoir fini ? Je ne croyais pas que tu en aurais pour plus de deux heures.
Tu m’avais dit que tu me rejoindrais : je t’ai obéi.