Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/118

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IX


il a julien


Pendant quelques jours tout alla bien ; Frédéric fuyait Alcide ; Julien menait ses dindes aux champs, M. Georgey venait l’y rejoindre tous les jours à deux heures, s’asseyait près de lui, ne disait rien de ses projets et se faisait raconter tous les petits événements de la vie de son protégé : son enfance malheureuse, la misère de ses parents, la triste fin de son père mort du choléra, et de sa mère, morte un an après de chagrin et de misère ; son abandon, la charitable conduite de M. et de Mme Bonard, et leur bonté à son égard depuis plus d’un an qu’il était à leur charge.

m. georgey.

Et toi, pauvre pétite Juliène, toi étais pas heureuse ? demanda-t-il un jour.