toutes ses craintes se réveillèrent. Il tremblait, ses dents claquaient.
Quelle drôle de mine tu as ! De quoi as-tu peur ?
De rien, de rien. Ce n’est pas moi qui vous ai volés. Ce sont les chemineaux.
Comment le sais-tu ? Tu les as donc vus ?
Je n’ai rien vu. Comment les aurais-je vus ? De quoi aurais-je peur ? Où est Julien ? Est-ce que M. Georgey est venu ?
Non. Pourquoi viendrait-il ?
Pour le vol. Vous savez bien.
Mais en quoi cela regarde-t-il M. Georgey ?
Je n’en sais rien. Est-ce que je peux savoir ? Puisque je n’y étais pas.
Tiens, tu ne sais pas ce que tu dis. Viens manger ta soupe, il est tard.
Je n’ai pas faim.
Tu es donc malade ? Tu es pâle comme un mort ? Voilà ce que c’est que de trop s’amuser et rentrer si tard. Viens manger tout de même. Il ne faut pas rester à jeun, tu prendrais du mal ; l’appétit te viendra en mangeant. »