Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/228

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m. georgey.

No, no, my dear ! c’était trop pour une povre homme solitaire, ridicoule. Jé savais que jé faisais des sottises, beaucoup, que les autres riaient de moi. Jé savais. Jé savais. Ils faisaient justice. »

Quand Bonard fut tout à fait remis, M. Georgey lui permit de rentrer dans la salle pour consoler et rassurer Mme Bonard.

« Quant à Frédéric, dit Bonard, faites-le partir, que je ne le voie plus.

m. georgey.

No, Master Bonarde, c’était pas bon, c’était mauvais. Fridric très désolé. Fridric très fort repentissant ; Fridric toujours votre garçon. Vous lui gronder pour vous faire agrément ; vous lé taper un peu, mais faut pas chasser ; c’était mauvais, c’était méchanceté. Voyez bon Dieu, pardonnait toujours. Vous, papa comme bon Dieu, et vous pardonner. Entrez vitement. »

M. Georgey ouvrit la porte, poussa dans la salle Bonard, qui hésitait encore. Frédéric était toujours étendu sans mouvement. Julien était occupé de Mme Bonard, qui continuait ses sanglots. Bonard alla à elle.

« Rassure-toi, console-toi, ma pauvre femme, il n’y aura pas de déshonneur ni d’enquête. Notre sauveur, le généreux M. Georgey, a tout arrangé. »

Bonard lui expliqua les intentions de M. Georgey. Quand Mme Bonard eut bien compris la généreuse résolution de l’Anglais, elle, à son tour, se jeta à ses pieds, lui embrassa les genoux, lui adressa les remercîments les plus touchants. Le pauvre