Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/97

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Caroline se dépêcha d’apporter la seconde dinde ; l’Anglais la découpa et voulut en servir de larges parts comme la première fois ; mais Mme Bonard partagea son énorme morceau avec son mari.

M. georgey.

Oh ! quoi vous faisez, Madme Bonarde ? Vous pas manger tout ? Vous pas trouver excellent le turkey graissé par vous ?

madame bonard.

Si fait, Monsieur, mais nous ne pouvons plus manger, Bonard et moi. Vous nous en aviez déjà servi un gros morceau.

m. georgey, à mi-voix.

C’était drôle ! C’était très beaucoup drôle !… Toi, pétite Juliène, toi, ma pétite favorisé, tu veux encore et toujours ? Véritablement ?

julien.

Oui, Monsieur ! C’est si bon la dinde ! Je n’en avais jamais mangé.

m. georgey.

Jamais… mangé turkey… Pétite malheureuse ! Jé té donnais turkey, moi. Donné lé plateau… Un pièce,… un autre pièce… un tr,…

— Miséricorde ! s’écria Mme Bonard en riant et en enlevant l’assiette des mains de M. Georgey ; vous allez tuer mon pauvre Julien.

m. georgey.

No, no, turkey jamais tuer ; turkey léger,… étouffait jamais le stomach.

Il recommença à manger de plus belle. Il resta à peine la moitié du second dindon.