Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/107

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laise, cette tristesse qui te rendait malheureux quand tu étais méchant.

Léonce.

Ah ! je comprends, je comprends. Je peux raccommoder le chagrin que j’ai fait, et je ne peux pas empêcher la punition que j’ai méritée.

M. de Régis.

Précisément ; tu as très bien compris.

Valentine.

Papa, vous ne m’avez pas dit où est la conscience. Je ne la sens nulle part.

M. de Régis.

C’est qu’elle n’est nulle part. C’est une pensée ; tu ne peux pas voir ni toucher tes pensées.

Valentine, bas à Sophie.

Dis donc, Sophie, est-ce que tu comprends ?

Sophie, de même.

Pas du tout ; je n’y comprends rien.

Valentine.

Ni moi non plus.

Sophie.

Alors allons jouer. Où est donc Arthur ? Tiens, le voilà qui dort sur le canapé ! Arthur, viens jouer.

Valentine.

Il ne bouge pas. Comme il dort bien ! Camille, Madeleine, venez voir comme Arthur dort profondément, il n’entend rien.

Camille.

Pauvre petit, il ne faut pas l’éveiller. Comme il est gentil ! Envoyons Louis pour appeler Mina, elle le couchera dans son lit. Louis ! Où est-il donc ?