à sa sœur, nous serons ensemble, et deux ans seront bien vite passés. »
Depuis ce jour elles ne pleurèrent plus.
« Vois-tu, dit Sophie à Paul, que nous les avons consolées ! J’ai remarqué que les enfants consolent très facilement leurs mamans.
— C’est parce qu’elles les aiment », répondit Paul.
Peu de jours après, les enfants allèrent avec leurs mamans faire une visite d’adieu à leurs amies, Camille et Madeleine de Fleurville, qui furent très étonnées d’apprendre que Sophie et Paul allaient partir pour l’Amérique.
« Combien de temps y resterez-vous ? demanda Camille.
Deux ans, je crois. C’est si loin !
Quand nous reviendrons, Sophie aura six ans et moi huit ans.
Et moi j’aurai huit ans aussi, et Camille neuf ans !
Que tu seras vieille, Camille ! neuf ans !
Rapporte-nous de jolies choses d’Amérique, des choses curieuses.
Veux-tu que je te rapporte une tortue ?
Quelle horreur ! Une tortue ! c’est si bête et si laid ! »