Page:Ségur - Les vacances.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
98
LES VACANCES.

SOPHIE

Je ne dis pas que ce n’était pas ma faute ; mais j’ai manqué tout de même d’y étouffer.

LÉON.

Est-ce que tu étais bien mal dans cet arbre ?

SOPHIE

Comment, si j’y étais mal ? Puisque je te dis que j’étouffais.

LÉON.

Tu ne pouvais pas étouffer ! Tu avais de l’air par le haut.

SOPHIE, avec impatience.

Mais j’étais tout au fond, le corps serré par l’écorce.

LÉON.

Ah bah ! Je m’en serais bien tiré, moi.

SOPHIE

En vérité ! J’aurais voulu t’y voir.

LÉON.

Je n’aurais eu besoin du secours de personne pour en sortir, je t’en réponds.

JEAN, avec ironie.

Tu te vantes, mon brave.

JACQUES.

Rien de plus facile que d’essayer : allons à la forêt, monte sur l’arbre, laisse-toi glisser au fond,