Page:Ségur - Les vacances.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
9
LES VACANCES.

CAMILLE.

Sophie, chère Sophie, tu sais bien que nous sommes tes sœurs, que maman est ta mère ! pourquoi nous affliges-tu en t’attristant toi-même ?

SOPHIE

Pardon, bonne Camille ; oui, j’ai tort ! j’ai réellement trouvé ici une mère et des sœurs.

— Et des frères, s’écrièrent ensemble Léon, Jean et Jacques.

— Merci, mes chers frères, dit Sophie en souriant. J’ai une famille dont je suis fière.

— Et heureuse, n’est-ce pas ? dit tout bas Marguerite d’un ton caressant et en l’embrassant.

— Chère Marguerite ! répondit Sophie en lui rendant son baiser.

— Mes enfants, mes enfants ! descendez vite ; venez goûter, » dit Mme de Fleurville qui était restée en bas avec ses sœurs et ses beaux-frères.

Les enfants ne se firent point répéter une si