Page:Ségur - Les vacances.djvu/281

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je suis courageux, et cette habitude, je l’ai prise, parce que je me sentais toujours en sûreté sous la protection de mon père. Marchons ensemble à la première occasion, et tu verras que tu feras tout comme moi.

— J’en doute, reprit Léon ; en tout cas, je tâcherai. Je te remercie de m’avoir remonté dans ma propre estime ; j’étais honteux de moi-même.

— À l’avenir, tu seras content ; tu verras, » dit Paul en lui serrant affectueusement la main.

Léon rentra tout joyeux pour travailler ; Paul monta chez M. de Rosbourg, qui lui dit en souriant :

« Ton visage est rayonnant, mon bon ami ; quelle bonne nouvelle m’apportes-tu ?

PAUL.

Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais une bonne action que je vous apporte, mon père. »

Et il lui raconta ce qui venait de se passer entre lui et Léon.

M. DE ROSBOURG.

Tu as été aussi bon qu’ingénieux, mon fils. Je ne sais si Léon est bien persuadé que le courage dort en lui et que le réveil du lion est proche ; mais tu as toujours réussi à lui faire espérer ton estime et la mienne (je sais qu’il y tient), c’est un grand point de gagné. Mais comment feras-tu