Page:Ségur - Les vacances.djvu/284

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quille ; quand je m’y mets, les choses s’arrangent mieux que cela. Voici ce que j’ai décidé. J’envoie ma démission au ministre ; nous vivrons tous ensemble ; tu n’auras d’autre maître, d’autre ami que moi, et nous emploierons nos heures de loisir à améliorer l’état de nos bons villageois et la culture de nos fermes : vie de propriétaire normand. Nous élèverons des chevaux, nous cultiverons nos terres et nous ferons du bien en nous amusant, en nous instruisant et en améliorant tout autour de nous.

Paul était si heureux de ce projet, qu’il ne put d’abord autrement exprimer sa joie qu’en serrant et baisant les mains de son père. Il demanda la permission de l’aller annoncer à Mme de Rosbourg et à Marguerite.

M. DE ROSBOURG.

« Ma femme le sait ; je pense tout haut avec elle ; c’est à nous deux que nous avons arrangé notre vie ; mais nous avons voulu te laisser le plaisir d’annoncer cette heureuse nouvelle à ma petite Marguerite. Va, mon ami, et reviens ensuite ; nous avons bien des choses à régler pour l’emploi de nos journées. »

Paul partit comme une flèche ; il courut aux cabanes ; il y trouva Marguerite qui lisait avec Sophie et Jacques.