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LES VACANCES.

dule ; ils tournèrent autour de la cabane, regardèrent partout d’un air méfiant, pendant que Camille et Madeleine s’extasiaient devant l’habileté de Jacques et admiraient la promptitude avec laquelle il avait travaillé.

CAMILLE.

À quelle heure t’es-tu donc levé, mon petit Jacques ?

JACQUES.

À cinq heures, et à six j’étais ici avec mes piquets, mes planches, et tous mes outils. Tenez, mes amis, prenez les outils maintenant, chacun son tour.

LÉON.

Non, Jacques, continue ; nous voudrions te voir travailler, pour prendre des leçons de ton grand génie.

Jacques jeta à Marguerite et à Sophie un coup d’œil d’intelligence et répondit en riant :

« Mais nous travaillons depuis longtemps, et nous sommes fatigués. Nous allons à présent courir après les papillons. »

LÉON, avec ironie.

Pour vous reposer sans doute ?

MARGUERITE.

Précisément, pour nous reposer les mains et l’esprit.