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LES VACANCES.

— Bravo, bravo ! ce sera bien amusant, s’écrièrent tous les enfants. Voyons, qui est-ce qui l’est ?

— Il faut l’être deux, dit Mme de Rosbourg ; ce serait trop difficile de prendre étant seul.

— Ce sera moi et ma sœur de Fleurville, dit M. de Traypi ; ensuite de Rugès avec Mme de Rosbourg ; puis, ceux qui se laisseront prendre. Une, deux, trois. La partie commence : le but est à l’arbre près duquel nous nous trouvons.

Toute la bande se dispersa pour se cacher dans des buissons ou derrière des arbres.

« Défendu de grimper aux arbres ! cria Mme de Traypi.

— Hou ! hou ! crièrent plusieurs voix de tous les côtés.

— C’est fait, dit M. de Traypi. Prenez de ce côté, ma sœur ; je prendrai de l’autre. »

Ils partirent tout doucement chacun de leur côté, marchant sur la pointe des pieds, regardant derrière les arbres, examinant les buissons.

« Attention, mon frère ! cria Mme de Fleurville, j’entends craquer les branches de votre côté.

— Ah ! j’en tiens un, » s’écria M. de Traypi en s’élançant dans un buisson.

Mais il avait parlé trop vite ; Camille et Jean