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LES VACANCES.

L’inquiétude commença à gagner Mme de Fleurville.

« Il n’est pas possible qu’elle ne réponde pas si elle est réellement cachée, dit-elle ; je crains qu’il ne lui soit arrivé quelque chose.

— Elle aura été trop loin, dit M. de Rugès.

— Pourvu qu’elle ne se perde pas, comme il y a trois ans, dit Mme de Rosbourg.

— Ah ! pauvre Sophie ! s’écrièrent Camille et Madeleine. Allons la chercher, maman.

— Oui, allons-y tous, mais chacun des petits escorté d’un grand, »  dit M. de Traypi.

Ils se partagèrent en bandes et se mirent tous à la recherche de Sophie, l’appelant à haute voix ; leurs cris retentissaient dans la forêt, aucune voix n’y répondait. L’inquiétude commençait à devenir générale ; les enfants cherchaient avec une ardeur qui témoignait de leur affection et de leurs craintes.

Enfin Jean et Mme de Rosbourg crurent entendre une voix étouffée appeler au secours. Ils s’arrêtèrent, écoutèrent… Ils ne s’étaient pas trompés.

C’était Sophie qui appelait :

« Au secours ! au secours ! Mes amis, sauvez-moi !

— Sophie, Sophie, où es-tu ? cria Jean épouvanté.