Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/105

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affreuse ; j’en gémis pour toi : Poitiers est brûlant ; les compositions doivent être des heures de supplice ; j’espère qu’elles tirent à leur fin…..

Adieu, mon très cher enfant, je t’embrasse bien tendre ment, en attendant notre heureuse réunion, s’il plaît à Dieu. Ton oncle Gaston part le 26 pour Paris ; il viendra aux Nouettes le 8 ou 10 août. Tout le monde t’embrasse.

Grand’mère de Ségur.


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Livet, 1871, 8 octobre.


Cher enfant de mon cœur, nous avons eu de tes nouvelles et de celles de Paul par ton père, hier samedi ; elles sont excellentes ; je vois que Paul n’a pas été empêtré, ni trop affligé, et qu’il a pris goût à la vie de collège. Je pense que ton père aura pensé à parler au R. P. A. du déjeuner du matin pour que vous ayez café ou viande. Nous allons bien. Le lendemain de ton départ, comme un fait exprès, le temps a été superbe ; ces jours-ci, il est passable ; les P. père et fils chassent à mort, mais ils ne tuent personne. Ton beau brocard a encore été chassé, paraît-il, mais sans succès…..

Votre départ, et surtout le tien, laisse un vide, une torpeur dans toute la maison. Ton oncle Gaston doit t’avoir vu jeudi ou vendredi ; il me donnera de vos nouvelles aujourd’hui, j’espère. Dis à Paul que je lui écrirai après-demain ; je serai à Paris mercredi pour dîner, et à Poitiers lundi pour dîner ; je verrai si je peux vous embrasser après votre dîner ; si je ne suis pas trop fatiguée j’irai, sinon, ce sera pour le lendemain midi et demi….. Je t’embrasse bien tendrement, bien cher petit chéri, ainsi que Paul.

Grand’mère de Ségur.


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