Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/116

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caractères offrent beaucoup 4e ressemblances, sauf qu’Henriette est douce comme un agneau, et qu’elle a toutes les qualités d’une jeune vertu.

Adieu, mon cher enfant, je t’embrasse bien tendrement. Armand et Henriette qui sont sur mou épaule t’embrassent avec tendresse et vigueur. Embrasse pour moi le petit Paul. Adieu, on part.

Grand’mère de Ségur.


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Kermadio, 18 mai 1872.


Mon cher petit Jacques, j’ai eu de tes nouvelles par le bon Méthol ; je sais que vous allez bien tous les deux, que les exercices militaires t’intéressent beaucoup, que tu possèdes ta grande théorie militaire, ton écharpe de généralissime et que tes cocardes militaires sont commandées oranges, de violettes qu’elles devaient être, je crois ; enfin que tout va bien et que le général de Pitray est content.

C’est dommage que Paul ne puisse avoir un intérêt du même genre dans sa division. Le grand saint Louis de Gonzague qui la dirige était trop doux, trop bon pour aimer la guerre et les combats, tandis que saint Ignace, votre chef à vous, était un guerrier renommé par son talent et sa bravoure ; il faut donc que Paul attende trois ou quatre ans pour sortir de la vie civile avant d’entrer dans le tourbillon militaire ; tu seras passé au grade le plus élevé, maréchal de France, pour marcher côte à côte de ton ancêtre le maréchal de Ségur ; tu le pourras encore quand le Comte de Chambord sera revenu prendre sa place sur le trône de