Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/16

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aussi deux jolies petites tasses à café avec votre nom écrit dessus en lettres d’or, et puis un joli verre pour toi, un sac de perles pour Jeannet, du joli papier à lettres avec enveloppes bordé de jaune, de rouge, de bleu, de vert ; mais M. Mazier n’avait pas de place dans sa malle. Je t’enverrai cela par maman avec d’autres petites choses. Je pense toujours à toi et à Jeanne, et j’espère que maman vous laissera venir aux Nouettes bien longtemps et beaucoup de fois. Adieu, mon cher petit ; je t’embrasse bien tendrement avec Jeannet à laquelle j’écrirai demain. Embrasse papa pour moi.

Grand’mère de Ségur.
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Cher amour,

J’irai te voir demain avec ton oncle Gaston ; je t’apporterai encore des noix. Les petits chiens ont crié comme des malheureux après ton départ : je croyais que c’était de chagrin, mais j’ai découvert que c’était la faim ; on avait oublié de leur donner à dîner à midi. J’ai chargé Joséphine Morel de leur porter à manger trois fois par jour. Adieu, mon cher petit chéri ; embrasse bien maman, papa, ma grosse Jeannette et mon excellente Margoton. Embrasse aussi ta bonne, et fais un petit salut à Léontine[1]. Je t’embrasse bien fort et beaucoup de fois. Ton oncle et M. l’abbé t’embrassent avec Jeannet et Margoton.

Grand’mère de Ségur.

J’envoie douze petites poires pour vous et pour maman.

  1. La femme de chambre.