Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/36

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m’a dit l’éloge qu’avaient fait de toi le Père A. et le Père C. Tu juges si j’ai été contente…..

Henri, qui va faire sa première communion jeudi 9, viendra aux Nouettes le 10… Ta tante de Malaret m’écrit que le pauvre Louis est maigre à faire pitié, depuis sa dernière maladie. Le bon air des Nouettes lui fera du bien ; il s’est toujours bien porté ici. Hier dimanche, c’était la fête d’Aube ; Paul et Françoise y ont fait les emplettes accoutumées : des pains d’épice, des sucres d’orge, des pipes à bulles de savon, des couteaux, des trompettes, etc. Ils déjeunent ici avec papa et maman.

Adieu, mon cher petit bien-aimé, je t’embrasse bien tendrement.

Grand’mère de Ségur.


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Les Nouettes, 1867, 24 mai.
Mon bon petit Jacques,

Personne ne m’a donné de tes nouvelles depuis que tu es parti, mon cher petit bien-aimé, ce qui me prouve qu’on ne va pas te voir ; c’est bien la peine d’avoir un demi-cent d’oncles, de tantes et de cousins pour n’en voir aucun. La pauvre Jeanne est aussi délaissée que toi ; c’est le sort de tous les pensionnaires, garçons et filles. Je regrette de ne pas être à Paris, je ne t’abandonnerais pas, ni Jeanne non plus…..

Adieu, mon cher petit chéri, je t’embrasse bien tendrement. Tout le monde va bien à Livet. Paul soupire après toi.