Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/55

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était pâle de terreur ; Henriette, toujours calme, avait offert à Dieu sa vie et attendait paisiblement que la sainte Vierge et sainte Anne (qui est la patronne vénérée de la Bretague) les sauvassent du danger. En arrivant à Cauterets, ils ont trouvé ta tante de Malaret arrivée depuis deux jours avec Louis et Gaston ; et aussi ton oncle et ta tante de Ségur-Lamoignon avec leur petit Louis, qui va parfaitement. Ils partent aujourd’hui pour Versailles[1]

Grand’mère de Ségur.

Jeanne et Paul ont une gouvernante nouvelle qui arrive lundi.

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Kermadio, 4 août 1869.

Honneur, salut et gloire à mon cher petit bien-aimé Jacquot, honneur de la famille ! Voilà donc un pauvre petit, qui, il y a trois ans, entrant, ignorant comme un pauvre âne, à Vaugirard, dès les premiers mois saute de quarante-cinquième à premier, remporte les premiers prix de sa classe, et cette fois a neuf nominations dont quatre premiers prix superbes, surtout celui d’excellence, et cinq nominations honorables dont 1 optime. Tu juges si je suis contente et si je regrette de ne pas pouvoir t’embrasser. Je t’ai envoyé par Léon une récompense honnête, quoique bien au-dessous de tes mérites. Si ton pauvre grand-père de Pitray vivait encore, comme il serait heureux et fier de tes succès !… Adieu, mon cher et bon petit Jacques, je t’embrasse tendrement… Au revoir à Livet, petit

  1. WS : Versailes -> Versailles